samedi 18 juin 2016

Olfactorama : L'heure du couronnement...

           

       L'aiguille de l'horloge a cessé de tourner et le moment de vérité a sonné. Si l'Olfactorama nous a distillé au fil des jours sur sa page facebook les noms des parfums sélectionner pour chaque catégorie, le grand soir révélant les vainqueurs vient tout juste de se dérouler.
Voici donc le résultat cette course sensorielle :


L'élu Atmosphère :
Dans mon lit, Malle
Kaolin, Iunx
Dark Galleon, Arquiste
Surreau Noir, Iunx
Marché aux épices, Diptyque.

...Mon coup de cœur et donc vote était pour Surreau Noir! J'ai ensuite longuement balancé entre Marché aux épices et Galleon. Galleon fut ma troisième place... Mais Toutes étaient assez agréables en fait et je suis contente du résultat, c'est une bien belle bougie...



L'élu Grand Féminin :
Must Gold, Cartier
B Balenciaga, Balenciaga
Narciso, Narciso Rodriguez
La fille de l'air, Courrèges
Aromatics in white, Clinique

... Dont je n'avais reconnu aucun sélectionné, et pour cause je ne les avais jamais croisé ! J'avais donc abordé cette catégorie totalement vierge. Et ce moment ne fut pas vraiment mémorable : je n'avais même pas su choisir 3 parfums sur les 5 proposés pour le premier tour. J'avais voté pour le Balenciaga dont j'adore littéralement le départ, seulement son l'évolution trop boisée gache beaucoup sa particularité. Must gold était mon deuxième choix, mais sans conviction. Le Narciso je ne peux vraiment pas : le coté femme sans poil refaite de partout ça me fait débander. 
Une première place en double qui ne me convainc pas donc...


L'élu Grand Masculin :
Infinity Spices, Mercedes Benz
Equipage Géranium, Hermes
Habit rouge dress code, Guerlain
Au masculin Extreme, Lempicka

... Je n'en connaissais qu'un seul, que je n'ai pas reconnu : Équipage géranium, Hermes. Pourtant je l'avais adoré à sa sortie -même si sur peau l'évolution me plait moins avec son travers masculin surané. C'est le vainqueur et j'en suis bien contente ! Ensuite par pure déduction j'avais pu en replacer deux : Au masculin extrême, Lempicka et Habit Rouge dress code, Guerlain.  Le quatrième, Infinity Spicy, Mercedes Benz : j'ignorais même sont existence et c'est là que je dis merci à l'olfactorama car c'est une belle découverte, il était en troisième position dans mes votes...


L'élu Grand Mixte :
Eau parfumée au thé noir, Bulgari
Infusion d'oeillet Prada
Eau de Cartier vetiver bleu, Cartier
Infusion d'amande, Prada
Eau parfumée au thé bleu, Bulgari

... Là j'en avais reconnu quatre sur cinq, seule L'eau parfumée au thé noir, Bulgari, m'était inconnue. Et j'en possède trois sur cinq : Vetiver bleu, Cartier,  Infusion d'oeillet, Prada et Eau parfumée au thé bleu, Bulgarie. Le choix fut dur entre Oeillet et Thé bleu, mais finalement j'avais voté pour le Bulgari et son coté thé vert infusé de lavande irisée... Mais le Prada est vraiment très beau et je crois bien qu'en fait il le mérité réellement ce prix...


L'élu  Emotion :
Oriental Express, Mugler
Palissandre d'or, Aedes de Venustas
Tabac Tabou, Parfum d'empire
Tellus, Liquides imaginaires
Succus, Liquides imaginaires

...J'en connaissais quatre sur cinq. Mais je n'en ai reconnu qu'un seul : Tabac Tabou, Parfum d'Empire. Et sa victoire est tout simplement une évidence : c'est un parfum qui a une âme, tenu d'un bout à l'autre par la passion et la sincérité. Tripes, couilles et savoir faire sur la table : c'est beau et ça marche, merci. Pour les trois autres (les Liquides et Aedes), à ma décharge, j'étais persuadée qu'ils étaient sortis de longue date. Un soupçon de mauvaise foi ? Sans doute, mais une chose est sure : ils ne m'avaient pas marqués lorsque je les avais découverts... Quant au Mugler, ce fut une découverte totale et pas trop mauvaise ! 



L'élu Virtuosité :
The Night, Malle
Misia, Chanel
Cologne indélébile, Malle
L'heure Perdue, Cartier
Chyprissime, Mugler

...Quatre sur cinq connus et reconnus ici (seul Mugler était un iconnu, et il fut une rencontre intéressante encore une fois !). J'ai eu énormément de mal à choisir mon vainqueur. Je pense même qu'aujourd'hui j'en choisirai peut être un autre. Le cœur, la raison, les sentiments, les desseins... Mais jamais je ne choisirais Misia pour cette catégorie!!! Faut pas déconner : il est beau, je l'ai. Mais il n'a rien de virtuose, il est bien fait, travaillé, mais il ne virevolte absolument pas sur les mêmes cimes que The Night ou la Cologne Indélébile!!! J'ai voté The Night, j'aurai du voté pour la Cologne je crois : oui là c'est un excercice tellement maitrisé et ciselé.


L'élu Patrimoine :
Cologne à la Russe, Institut très bien
Cuir de l'aigle russe, Oriza Legrand
Vacances, Patou
Vétiver, Le Galion

...Sur les quatre sélectionnés, j'en connaissais deux en version vintage et actuelle : Vetiver, Le Galion et Vacances, Patou. Les autres je les connaissais à peine en version actuelle. Ce fut compliqué de faire abstraction de ce "détail". Mais finalement en s'attachant au mot "Patrimoine" les choses s'éclairent et le nez suit plutôt bien : Vacances pour moi aussi. Et d'ailleurs je trouve que c'est un des Patou  rééditon Héritage le plus réussi (je n'ai pas remis le nez sur le vintage depuis des eons, ceci explique peut etre cela!)





        Et L'olfactorama a aussi tenu à mettre en lumière un parfum qui a particulièrement marqué chacun des ses membres. Un parfum qui leur semble important, tant avec le nez qu'avec le cerveau. Un parfum autant attaché à l'odeur qu'à la manière de la créer. Un parfum au propos qualitatif et "politique" finalement.
 Le prix Spécial de L'Olfactorama est donc pour : L'Heure Perdue, Cartier.

Ce que j'en pense ? Il me faudrait disséquer cette Heure qui n'est absolument pas ma préférée...
     Alors tout d'abord le propos revendicatif : le travail ici n'est réalisé qu'à partir de matière synthétique. Bien, alors je m'en contre fiche royalement. Cela éduque les foules ? Peut être donc fort bien. Avec une once de réflexion je dois avouer que cela me réjouit de voir un clou s'approcher du bec des pro naturel incultes, persuadés que la nature est bienveillante, jolie et la chimie toxique, moche. Un peu de de laurier rose dans votre tisane aux feuilles de rhubarbe ?
    Maintenant l'odeur : Il y a une chose très addictive, je l'ai déjà dit il me semble. Un coté charnel entre sécrétion intime et pâte à pain gorgée de levain. La pâte repose et gonfle, ça fermente, la croûte se forme et craque. C'est très organique, j'aime énormément. Mais ce n'est pas assez poussé. C'est subtil dirons nous. Ennuyeux aussi alors. Puis ça se fourre d'une vanille suave et là on me perd totalement : une sorte de serpent douceureux ondule et retourne l'estomac. C'est très texturé mais mon pain est bien gaché : la chaleur de la cuisson lui donne des allures de jeunesse bécasse.



      Une fois de plus ce fut un plaisir de participer à l'aventure de l'Olfactorama. Mon nez a joyeusement vogué entre enthousiasme et dégout, ce qui est un plaisir pour chacune de ces facettes sensorielles : il a vécu pleinement et il est bien content !
       Et vous savez quoi ? J'ai bien envie d'un peu du B Balenciaga (qui me rappelle donc la discontinuée eau de Bambou de kenzoki et le nouveau Jo Malone Nasturtium & Clover ) !!! C'est déroutant non ?  Bon je vais d'abord prendre une bougie Surreau noire chez Iunx et me faire un shoot de Tabac Tabou... Je ne sais plus où donner de la tête !!!




Corine Rottschaffer, miss monde 1959



                                         
   
   






dimanche 5 juin 2016

Olfactorama 2016 : L'heure tourne...

Harold Lloyd, Safety Last ! , 1923



      ... Et oui le temps passe, je m'accroche et je plonge dans la suite de la sélection. Je dois tout d'abord choisir par quel bout je vais prendre tout cela. La raison me pousse vers un certain ordre mais l'envie fait tout à l'envers.
       En réalité je crois n'y avoir même pas pensé sérieusement, j'ai juste foncé pour être débarrassée de cette catégorie qui me fait toujours un peu peur, allant jusqu'à oublier qu'elle existe encore de nos jours. Mais c'est parti, voici donc mon nez dans les M :



MASCULIN : 

M1 : Il ressemble à une piste d'atterrissage que je connais mais dans un autre pays. Ici le vent souffle plus fraîchement en faisant tourbillonner les épices dans la poussière... Le mirage d'un bel aviateur encore sale mais déjà propre.

M2 : Ho putain, j'adore ! L'impression d'être dans une maison connue dont on découvre une pièce secrète. Peut être justement un peu trop esprit "maison" d'ailleurs, mais alors on s'en fiche complètement tant c'est agréable !

M3 : Prenons un Dragibus et laissons le tomber dans la crème Nivéa. Bel effet qui donne envie de sucer un bonbon mais qui ne donnera certainement pas à monsieur la même faveur car l'estomac pourrait ne pas être loin des lèvres, ce qui avouons le, rendrait l’exercice périlleux...

M4 : Pourquoi tant de haine ? Bon d'accord j'ai aimé ce qu'il fut dans une autre vie (la sienne et la mienne) mais il ne suffit pas d'un twist nouveau pour retrouver ses amours ! Là, le déroulé de vie masculine entre l'acné testostéronnée au Macumba et la chemine blanche ouverte sur poils grisonnants chez Barclay est assez brutal.
     



      Ensuite, sachant déjà celui que je voulais garder pour la fin, j'empoigne les F :

FEMININ :

F1 : Sur un petit chemin, écrasant les herbes, froissant les bourgeons des buissons... Patatras ! Un caillou et je tombe la tête la première dans le gâteau. Quel dommage ! j'étais bien dans ce joli décor. Heureusement il reste à peu près comestible ce gâteau (enfin faut pas trop racler non plus ! )

F2 : Voilà ! Ça c'est un vrai beau chemin ! Terre et herbe à la tombée de la nuit, la chaleur emmagasinée qui pulse encore un peu. Comme il fait bon vivre. Il me semble tout simple, ultra facile et j'aime ça. Mais je me demande bien ce que c'est car il me fait penser à un disparu de longue date et à un bien trop récent pour cette promo...

F3 : Non merci. C'est classique, ça cocotte un poil sans poil comme un lifting dans Brazil.

F4 : Mais il est kromignon ce beau bébé biberonné façon cologne, on pourrait presque sentir un souvenir de vomi laiteux au loin. Enfant ou pâtisserie, c'est d'un ennui...

F5 : Je ne vais pas aller loin : ça pique et ça écœure. Que demander de plus ? Que cela cesse. Ce qui arrive assez vite, du moins ça se calme, et il semble que seul l’écœurement persiste. J'avoue tout de même qu'un truc (que je ne définis même pas) ne me déplaît pas tant en fait.


   

    Et enfin, la catégorie qui me rend le plus impatiente, car c'est bien tout ce que je demande à un parfum, les E :

EMOTION :

E1 : La main plonge dans le sac et sort un vieux rouge à lèvre, superbe moment suspendu... Puis elle trouve un paquet de croquants amande-noisette. Elle était si jolie... Puis elle a mangé trop de gâteaux.

E2 : Frotter un animal avec du persil est il considéré comme de la maltraitance ?  Au départ oui sans doute, ça pique. Mais finalement lorsqu'on le recouvre d'une serpillière moisie pour le consoler ça passe plutôt très bien.

E3 : Luxe et volupté. Peau et soleil. Fourrure et sexe. Addictif comme une trace de débauche, élégant comme une nuque de danseur (oui!). Une richesse folle, facettée et ambiguë.

E4 : Formule qui pique numéro 267... Je suis sur un bateau avec ses sièges en plastique, son essence, son vernis, la mer. C'est chaud mais inanimé. Un effet manqué sans aucun doute, je ne suis absolument pas où je devrais.

E5 : Comme c'est étrange. Plein d'informations contradictoires, une heureuse foire où les autos tamponneuses sont reines. Des choses que j'aime se heurtent à d'autres que je n'aime pas du tout. Je ne sais pas si j'aime donc : c'est comme déguster, avec des couverts en plastique, des fines de Claire aux gariguettes sur tian de courgettes aux abricots.




       
J'en ai reconnu bien moins que la fois précédente et certains ne sont que de pures déductions.  Il y en a même un qui me trouble beaucoup car je pense le connaitre et normalement je l'aime vraiment énormément, mais là un truc, qu'habituellement je n'ai pas, me saute dessus et casse tout... Très étrange, sans doute une erreur de ma part... Mais quand même ça me désole, vivement que cela soit tiré au clair !
       Il y a une catégorie dont je n'ai pas parlé car sa découverte se fait de façon différente et je livrerais trop de secrets à m'expliquer. J'y reviendrai peut être dans un compte rendu !
       Maintenant que j'ai livré mes premières impressions, sans rien analyser, de façon totalement spontanée, il va me falloir reprendre tout ça avec plus de précision et de calme. Et enfin je n'aurai plus qu'à faire mes choix. Certains sont évidents d'autres pas du tout et parfois, pour couronner le tout, cœur et raison s'affrontent... Tic tac, tic tac... Je m’attelle à la réflexion et ne lache rien!











Addenda :
Voici les noms des parfums qui ont été testés en aveugle

M1 : Infinity Spices, Mercedes Benz
M2 : Equipage Géranium, Hermes
M3 : Habit rouge dress code, Guerlain
M4 : Au masculin Extreme, Lempicka

F1 : Must Gold, Cartier
F2 : B Balenciaga, Balenciaga
F3 : Narciso, Narciso Rodriguez
F4 : La fille de l'air, Courrèges
F5 : Aromatics in white, Clinique

E1 : Oriental Express, Mugler
E2 : Palissandre d'or, Aedes de Venustas
E3 : Tabac Tabou, Parfum d'empire
E4 : Tellus, Liquides imaginaires
E5 : Succus, Liquides imaginaires