...Ceux qui, sans toujours avoir demandé quoi que ce soit, se sont retrouvés avec mon parfum sous le nez !
Car depuis que j’ai tous ces flacons, je les trimballe partout avec moi, dans mon sac, en plus des autres vapos ordinaires que sont le parfum du jour, celui d’hier, celui de demain... Bref je dois avoir 6 à 8 parfums au fond de ma besace en permanence. Il y a le 3, le 7 et le 8 généralement, parfois le 4 ou le 6 viennent les rejoindre.
Puis un jour, assise à un bar avec une amie, verre et mouillette à la main depuis des heures, une femme juste à côté, amusée, m’a demandé ce que je pouvais bien sentir comme ça…
Me voilà donc partie à raconter le projet et l’histoire de « Lily and a horse », à me demander très bêtement comment se dit « écurie » en anglais ? ! Je ne m’attendais pas du tout à ce que ma première testeuse inconnue soit anglophone, l’impro fut rude mais, au fil des touches parfumées, l’échange follement intéressant !
Pleine de précaution je me décide à lui glisser le n°8 en prévenant que si le précédent était un peu trop « girly » (n°7) celui-ci était « all about horse »… Alors une superbe exclamation : « Ho yes, i can smell the horse! », et un immense sourire. Celui-ci était à son goût, il la surprenait et elle aimait ça !
Nous avons discuté encore un peu, son compagnon levant les yeux au ciel, et je dois la prévenir lorsque le parfum sortira : j’ai ma première carte de visite !
Sur une si bonne voie, j’avoue qu’ensuite je n’ai pas résisté à le faire sentir au barman, à la barmaid, à tous les intéressés à portée de nez...
A partir de ce moment-là j’ai passé toute une période à faire
sentir « mon parfum » (oui, même s’il n’est pas encore abouti,
je me le suis totalement approprié) à des personnes que je ne
connaissais pas, ou peu.
sentir « mon parfum » (oui, même s’il n’est pas encore abouti,
je me le suis totalement approprié) à des personnes que je ne
connaissais pas, ou peu.
illustrations : Elodie Lahaye |
Ainsi j’ai découvert que l’on pouvait le trouver poivré, qu’il rappelait le chemin semé de chèvrefeuille, qu’il était citronné, qu’il sentait la chèvre, qu’il sentait l’adoucissant non dilué, que c’était un parfum pour homme, et un parfum pour femme, qu’il sentait le thé à la lavande, la croûte de fromage, qu’il était doux, qu’il était fort, qu’il était sucré… Qu’on voulait l’essayer sur peau ou que l’on ne voulait surtout pas le sentir une deuxième fois !
A chaque avis j’ai cherché ce qui pouvait faire écho à ma propre perception, aux notes que je connaissais du parfum. J’ai même passé un temps à chercher ce chèvrefeuille (dont je rêve en parfumerie !), je me suis parfois persuadée que je le voyais, du moins que je voyais ce qui pouvait l’évoquer…
Qu’ils aient aimé ou non, avoir leur avis a été un vrai régal, c’est si surprenant, ça fait penser, ça fait avancer…
Merci !
formidable ! merci de partager avec nous ton aventure. je suis curieuse de savoir si un(e)de tes 'cobayes' a gardé le parfum assez longtemps pour te dire quelques temps plus tard, quelle expérience ils font de son évolution ...
RépondreSupprimeret je suis surtout curieuse de tester ton lys bucéphale quand il sera prêt :)
Merci beaucoup Lolly!
SupprimerAlors ces cobayes là n'ont fait que passer, je ne les ai pas revus pour la plupart, et tous n'ont pas voulu le tester sur peau :-p
Mais par exemple, une amie a porté une des versions (la 7 il me semble) plusieurs jours, comme un vrai parfum juste lorsqu'elle en avait envie, et d'ailleurs quel plaisir de le sentir sur elle, c'est étrange mais tellement bon! Enfin donc pour elle après un départ puissant, un peu coup de fouet, il devient au fil du temps confortable avec un coté "animal apaisé", elle le trouve doux... Après je ne peux pas trop parler pour elle quand meme, mais c'est ce dont je me souviens!
Il faudrait que je demande un débrief à mon entourage en fait! Voilà, pour la version définitive je les mettrais à contribution, hop à vos copies les cobayes...
J'imagine la tete des gens qui se retrouvent avec une mouillette, surtout s'ils ne s'interessent pas au parfum, lol!
RépondreSupprimerEn tout cas j'espère que je l'aurai aussi un jour sous le nez. Vivement l'épisode prochain, avec encore une BD? J'aime bien.
T.H
Halala, les tetes vont du dubitatif poli à la grimace pas aimable, en passant tout de meme par l'émerveillement bien entendu !!! Mais c'est vrai que les réactions sont très variées: ceux qui se prennent au jeu du "c'est pas un parfum sephonaud amusons-nous" et ceux qui reste dans "ben c'est que du parfum, j'aime/j'aime pas"
SupprimerPour la BD... Il suffit de revenir voir :-p
Hello ! Moi ce qui m'a plu c'est d'imaginer le remue-ménage dans le bistrot. Joliment illustré d'ailleurs par Melle Elodie.
RépondreSupprimerJ'ai hâte de sentir ce cheval impérial en-lysé entre lavande, chèvre et fromage. ;-)) Olymp
Hello !
SupprimerEt il n'a pas eu lieu qu'une fois le remue-ménage... C'était totalement inattendu, vu comme je suis sauvage!!! Mais c'est vrai ça vallait le coup les aller retour dehors pour ne pas indisposer les gens en vaporisant (c'est mieux que la pose clope au final!), les touches qui volent partout, les curieux qui passent ou qui restent...
Bon après y a pas de lavande dans mon jus, juste beaucoup d'imagination dans la tete des gens!
Melle Elodie a bien participé au remue-ménage d'ailleurs, elle sait "de quoi elle dessine" et c'est tout à fait ça ;-)
J'adooooore (prononcez à l'américaine hein surtout) les dessins de Miss'Lodie :-)
RépondreSupprimerdes bulles, des mouillettes, des rillettes, des pauses clopes, une rasade de n°7, une chope de n°4 et un demi de n°8, voilà la vraie vie.
ps : j'ai compris maintenant pourquoi tu trimballes toujours des grands cabas LOL
Yesss!!! Un joli rade et des jolies choses, de quoi refaire le monde en odorama :-)
RépondreSupprimerLes grands cabas en plus c'est toujours pratique pour planquer sa nouvelle robe la blonde!!!
j'ai fait partie de tes cobayes (pas anonymes), et suis admirative, au fil de ma lecture, du chemin parcouru, faire/refaire le monde, fonce
RépondreSupprimerMerci beaucoup Cobaye pas anonyme!
RépondreSupprimerIl reste du chemin, mais je fonce oui... Ou au pire je m'obstine ;-)