mercredi 7 août 2013

Depuis quelques jours....

 ... Et donc avec quelque retard, je voulais vous dire :



 

Illustration Elodie Lahaye





    Voilà. Lys Epona vit maintenant sa vie en dehors de moi. Libérée de mes mains protectrices et de mon nez égoïste, Lys Epona est en vente.
     Elle fait une petite halte dans la modernité sociale, mais surtout... Elle se pavane aujourd'hui chez Jovoy, l'antre grâce à laquelle elle a pu prendre forme et qui démontre que l'on peut faire des choses hors des sentiers battus juste par passion, pour le plaisir.
   
     Cela fait plus d'un an que tout a commencé. Une simple discussion, l'évocation d'un souvenir. A ce moment là je n'ai pas songé un instant que le fil se déroulerait ainsi !
     J'ai savouré chaque jour, râlé aussi parfois. J'ai tenté d'y mettre, à chaque note, à chaque forme, à chaque image, un morceau de mon univers. Lys Epona me ressemble et j'en suis fière.
    C'est peut être d'ailleurs pour cela que j'ai mis un peu de temps à écrire cette annonce : le temps nécessaire à observer et déguster tout cela, le temps de vivre un peu égoïstement cet instant, le temps d'accepter chaque défaut comme une coquetterie et de pouvoir dire sans fausse pudeur : je suis fière.

    Maintenant, tout en savourant,  je suis terriblement curieuse de vos avis, de connaitre vos ressentis sur ce jus et tout ce qui l'entoure. Car, si Lys Epona est entièrement faite à mon goût, elle est aussi faite pour être sur d'autres peaux.
    La découvrir par le prisme d'une civette au bois dormant qui non seulement écrit divinement mais sait, en plus, l'art de donner corps à ses propres rêves parfumés, est un plaisir tellement entier et troublant...
    ... De bien ou de mal, je suis avide de savoir son effet !

    J'ai adoré cette aventure et tout ce que j'ai appris. Ce fut une sorte d'espace temps totalement à part dédié à l'expression d'un fantasme.
    La partager ici a été une part importante du plaisir qui m'a entouré...
    Il va falloir que je trouve quelque chose afin de continuer ces pages ! Jeter un sort afin que Lys Epona, une fois ces 100 flacons épuisés, trouve une seconde vie ? Ouvrir un nouveau fantasme ?

 
  
  
  


  

19 commentaires:

  1. Cymoril, tu as largement de quoi être fière !
    Je viens d'apprendre que Jovoy venait d'expédier mon flacon. Je suis impatiente de le découvrir. Et promis, c'est intimidant de les donner à la créatrice herself, mais tu auras mes impressions.

    Encore bravo pour cette magnifique aventure !
    CloudsRider.

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    1. Donc voilà, Lys Epona a bel et bien commencé sa vie sans moi!!! C'est déroutant, excitant, etrange, fabuleux... Te lire rend la chose tangible d'une certaine façon, j'adore :-)
      Merci beaucoup pour ton message, j'espère que le parfum sera à la hauteur de tes attentes et à ton gout... Enfin qu'il ne te laissera pas indifférente surtout!
      Et je serais sans doute bien intimidée de lire tes impressions ;-)

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    2. Premières impressions donc :

      Peut-être parce que je ne suis pas familière du milieu équestre, il m'évoque plus un cheval qui galope librement dans une prairie, un paysage de toundra au petit matin. Des herbes sèches qui se réchauffent aux premiers rayons du soleil dégagent une odeur de foin. Le cheval fait une halte dans un champ de lys sauvages. Il est fier, sombre, racé et surtout indompté. Il foule les lys d'un sabot nerveux, muscle saillant et naseau fumant. On croise un instant son regard, il impose le respect. Puis il repart au galop, s'éloigne telle une apparition, nous laissant dans le champ de lys dont ses sabots ont exalté un parfum mêlé de sève. On reste à se promener dans ce paysage, l'air nous apportant, successivement ou mêlés, les odeurs de lys et de foin. La prairie est vaste et le cheval nous a laissé, en plus de son odeur qui flotte encore un peu dans l'air, une envie de grands espaces.

      Je le porterai les jours où j'ai envie de m'imprégner de l'esprit de ce cheval, fier, racé et indomptable, avec un peu de cette sagesse qui émane de son côté "apparition"... Sagesse qui m'invite à l'utiliser à bon escient, afin de faire durer les millilitres qui me sont désormais précieux.

      Et voici les notes que je sens successivement, histoire de donner quelque chose d'un peu plus concret que des rêveries qui ne parleront peut-être pas à tout le monde : Départ cuir moite et dense, enluminé d'une note fleurie et légèrement anisée. Puis très vite cuir fumé et sombre avec une note de foin qui prend le dessus par moment. Des notes animales, le cheval qui vient de galoper, on sent la bête dans son ensemble. Et après une première demi-heure très animale, c'est le lys qui prend toute la place, à la fois frais et profond. Une phase lys cuiré teinté de foin, pour revenir à un lys plus frais. Le fond alterne ces deux facettes.

      En deux mots, très beau :-)

      CloudsRider.

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    3. Un immense merci pour ton ressenti CloudsRider!!! C'est toujours un moment particulier de lire les impressions, c'est un peu franchir enfin un cap que l'on attendait avec impatience...
      J'aime beaucoup ce qu'il t'évoque, liberté et toundra au petit matin, je reve de connaitre ça un jour!!!
      La note anisée fait parti de ce qui est ressorti après macération: dans l'ensemble camphré elle a "pris la lumière" et a donné, à mon sens, une tournure plus ouverte au parfum... Moins sombre et médicinal, plus farouche et libre.

      Encore merci :-)

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  2. Voilà ! pour mon anniversaire, je l'ai acheté à l'Aveugle
    et ce pauvre aveugle et moi-même sommes impatients de toutes ces belles images à venir ...
    Je t'embrasse
    Olympia

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    1. Whaou, il va cotoyer des chaussures en or!!!
      Je suis très contente de le savoir en partance pour toi!
      Et excitée à l'idée d'avoir ton avis... Même s'il ne te plait pas je suis sure d'avoir une belle image pour le signifer :-p
      Ca me fait vraiment plaisir.
      Je t'embrasse :-)

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  3. Félicitation pour ce lancement!
    J'avais eu le plaisir de vous rencontrer en plein travail il y a maintenant plusieurs semaines et de découvrir le parfum autours d'une discussion étonnante et passionnante. Mais le packaging était encore en préparation et le flacon nu.
    Depuis j'ai vu le produit fini et il tient toutes ses promesses : le parfum et son univers se répondent parfaitement, c'est un plaisir des yeux et du nez.

    Carl.

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    1. Bonjour Carl,
      Oui il y a eu du chemin depuis ce petit "flacon nu"! J'y ai mis ce que j'aimais, il me ressemble assez je pense... Je suis ravie qu'il vous plaise, du jus à la boite!
      Merci pour votre passage!

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  4. Voilà, je l'ai reçu hier après-midi

    Piquante et brève ouverture bergamote sans sucre, fleuri à peine fruité et tout de suite le nez dans la croupe, tour à tour humide et tannée par les fumées de cigarette, crottin picotin mêlés...
    Vagues relents aqueux entre roubine et salive séchée. Furtif MKK de cheval.
    Et puis le pur-sang affolé traverse le grenier, naseaux écumants, moite, emportant dans sa course les cartons poussiéreux, farandole d'habits mités conservés dans la poudre, mentholé léger, narcisse froissé calendula irisé de carotte, l'épice d'un oeillet oublié, un velours imprégné d'autres vies.
    Des jupons trop portés, les dentelles jaunies musquées par les corps.
    Pendant un instant il m'évoque Oiro mais sans le côté morbide, le théâtre plutôt.
    Poudre à cheveux, perruques, papiers.
    L'odeur est maintenant douceâtre et lancinante, et le lys instille juste ce qu'il faut de poison.
    Une incantation.
    Un parfum de sorcière, hanté, nostalgique, qui invite Amélie Nothomb et Lene Lovich chez la famille Addams.
    Je le porte en écoutant « Janitor of lunacy » de Nico à fond.

    Flacon, jus, boîte mauve rose de gris cerné noir et or, tout vient conforter cet univers.
    Bravo l'artiste !
    Olympia

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    1. J'ai envie de mettre à mon tour "Janitor of lunacy" à fond et de voir ce que tu vois! Ca m'entraine dans un film surréaliste, experimental, aux images superposées... La vie d'un théatre fantome (mais pas morbide, ça, ça me fait plaisir!), entre XVeme et XVIIIeme siècle, propulsé sur la scène 70's/80's!
      J'adore te lire, ça me donne envie de sentir Lys Epona comme si je le découvrais!

      Merci infiniment Olympia.

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  5. La pluie d'étoiles filantes a été là pour célébrer la sortie de ta "créature",
    belle histoire issue de belles rencontres,
    en être fière est de rigueur,
    à présent le sort en est jeté pour nous ouvrir la route de tes fantasmes,
    et que dire de plus (ce que d'autres expriment si bien) sinon que j'aime te suivre ...
    La passante

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  6. Merci beaucoup chère Passante :-)

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  7. Il est tellement beau, doux, facile à porter, profond, mysterieux, unique, étonnant, nostalgique et velouté que je pleure déjà de n'en avoir qu'un décant.

    J'adore la boite et le flacon (vide), qui honorent ma collection grace à la gentillesse et l'élégance de la créatrice, mais le jus est tellement poignant que je voudrais qu'il existe une recharge 50ml qui coute moitié moins cher (car je pourrais imaginer me l'offrir).

    Lys Epona/Cymoril a tellement bien exprimé son désir que la parfumeuse a obtenu la note cheval parfaite.
    C'est l'odeur de la petite jument quand je met mon nez sur son encolure (elle vit en extérieur, dans une prairie, pas dans un box) :
    c'est chaud, presque foin, presque musc, avec une douceur sucrée au bout du 'tunnel' olactif qui me fait tirer la langue d'émerveillement, me rend total accro, les yeux en spirale.

    En plus ça va ça vient ça revient comme l' image des souvenirs, ça bouge en légereté, pas une note qui s'apesantisse. Comme si les notes fleuries jonglaient, rattrapaient les senteurs plus sombres au vol. Et c'est fondu, présent, mon foulard garde l'accord plusieurs jours, ma peau presque une journée.
    Il y a quelque chose qui me rappelle l'ambre gris que j'ai senti il y a 20 ans sans pouvoir l'oublier - animalité ourlée de douceur.
    Il y a comme une étincelle lumineuse.
    Ce n'est pas le sale de la civette, ni la lourdeur d'un lys genre 'soleia', pas de vanille pour le rendre gras.

    Non je ne sens ni le crottin ni le manège, juste le puissant cheval auquel on a tressé des fleurs dans la crinière.

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    1. Merci beaucoup Lolly pour ce ressenti!
      C'est vraiment fabuleux ce pouvoir évocateur des odeurs, leurs facultés à créer des images qui résonnent d'expériences personnelles fortes...
      Cette note de peau animale, musquée acre et qui pourtant prend une petite douceur sucrée est particulièrement parlante pour moi aussi! C'est vivant! Cette odeur me vient en respirant à fond (le nez sur l'encolure!), jusqu'à m'en faire éclater les poumons: foin, musc, transpiration, cuir et enfin, au "bout du tunnel" oui, cette pointe sucrée, presque miel diffus... Amélie a fait un superbe travail!!!

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    2. Message coupé et parti trop vite, alors juste en deux mots de plus:
      Lolly,ça me fait vraiment très plaisir que tu retrouves ces sensations à travers Lys Epona ;-)

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  8. C'est la fin de la journée, il fait bon, et l'odeur de l'écurie arrête tout net le flot de mes pensées. A partir de maintenant seul l'instant présent compte, je savoure le contact avec le cheval, et le reste n'existe plus. Je le sens, le touche, sans un bruit un lien se tisse. Il est détendu mais vibrant d'énergie, sa sensibilité est à fleur de peau, le moindre frémissement a un sens.
    On sort de l'écurie, direction les prés, à peine lâché il s'élance ivre de liberté, s'arrête un instant pour me jeter un dernier regard avant de rejoindre les autres chevaux.
    Je repars apaisée, les sens en éveil. J'emporte avec moi la douce odeur qui reste sur mes mains, c'est le soir et les fleurs blanches qui bordent mon chemin embaument l'air après s'être gorgées de soleil toute la journée.

    Ce parfum m'a beaucoup touchée (j'en deviendrais niaise ^^), j'y retrouve bien l'odeur du cheval (le cuul du pooneey !) si réconfortante, mais c'est encore bien plus que ça, il y a un peu de "l'esprit du cheval" dedans, de la vie, de la sensibilité, de la liberté. C'est très beau sans jamais chercher à séduire, ce n'est ni propre, ni sale, juste vivant.

    Encore une fois, merci Cymoril, et merci à la parfumeuse ! Je rêvais de parfum au cheval, en voilà un qui dépasse mes espérances.

    Potra

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    1. C'est une promenade qui fait rever!
      J'aime cette idée de traces que l'on garde, qui attrapent un bout des fleurs du chemin. La liberté et l'apaisement!
      Merci à toi Potra pour cette image, c'est moi qui garde un sourire "niais" (une beau grand sourire!) grace à elle :-)

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  9. Cette semaine à Arles, j'ai visité l'expo Rodin, parfumée avec Lys Epona ;
    et donc en arrivant devant la Centauresse et en lui tournant autour j'avais l'impression qu'elle était vivante....
    C'était bien
    Olympia

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    1. Waouh... Si Lys Epona peut accompagner Rodin sans rougir... C'est simplement magique!
      Je me sens toute petite devant la sculpture (c'est le métier que je veux faire plus tard lorsque je serai grande, même si je n'ai aucun talent pour ça!)... Alors je vais prendre deux secondes, et imaginer carrément que je participe à Rodin... 1... 2... Le meilleur trip de l'année ;-)

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