dimanche 15 septembre 2013

Deux gouttes en arrière

    Depuis un mois Lys Epona poursuit sa route, s'accrochant à d'autres nez, de peau en peau, de maison en maison, elle voyage.
    J'ai raconté son histoire ici, tranche par tranche, depuis l'odeur croisée à celle rêvée, pour enfin aboutir à ce parfum  bel et bien réel.
    Et maintenant que "tout est fait" je me sens presque privée d'histoires à dévoiler, de fils à dérouler, de trucs à dire !!! (enfin je peux toujours essayer de vous parler vente, et vous raconter ma façon d'être telle une poule face à un couteau...)





Illustration : Elodie Lahaye

     Pourtant ce que je vis à présent est terriblement fort, j'aurais plein de choses à dire... C'est une valse continue entre apaisement épanouissant et avidité excitante. Épanouie devant le flacon plein du jus que j'ai voulu et excitée devant les réactions qu'il produit.
    Pendant sa création je n'ai pensé qu'à mes émotions, un égoïsme pur et délectable. Pas un instant l'idée qu'il puisse en susciter chez d'autres ne m'a effleurée, j'étais dans la simple curiosité de futurs "J'aime/J'aime pas". Un peu comme lorsque la parfaite ménagère qui est en moi prépare une tarte et espère simplement régaler tout le monde en disant fièrement "c'est moi qui l'ai fait" !

    Alors, même si je sais le pouvoir  évocateur des parfums, celui de mes adorés qui me font vibrer jusqu'à l'os, qui me prennent aux tripes et les tordent de plaisir, qui sont une explosion de joie, un orage de nostalgie, une bulle de bonheur... Sans oublier les abhorrés qui soulèvent l'estomac et donnent envie de se ronger la patte pour échapper au piège fétide dont la tenue est en général proportionnelle au dégoût inspiré ! Oui, je sais les transports... Seulement cela ne m'a pas effleuré.
     Puis il y a eu des mots, vos mots, comme une vague inattendue, et j'ai réalisé que Lys Epona n'était plus Mon parfum mais Un parfum, vrai, à part entière, vivant, se donnant à qui l'aimait, comme il le voulait. Et ça c'est absolument magique ! Lire ce que d'autres sentent, ressentent, les images qu'il suscite, tout ce qu'il peut charrier... Une prise de distance fascinée s'opère, je vois l'histoire de Lys Epona commencer réellement maintenant.
    Mille merci à vous qui avez pris un instant pour écrire vos émotions, ici ou sur les forums, ce partage est fabuleux, il m'est précieux.


    Et depuis quelques temps une idée me trotte en tête... Sentir enfin un parfum après avoir suivi tout son processus créatif est une chose. Mais en tant que passionnée je crois que je serais du coup très curieuse de sentir ce qu'ont pu être ses versions décrites et non retenues, j'aimerais avoir une odeur à me mettre sous le nez pour illustrer les mots et surtout entrevoir un bout du fil de la construction. Et je me dis que je ne suis peut etre pas la seule qui aurait cette curiosité...

   Alors voilà la proposition : maintenant que vous avez sniffé la bête, ça vous plairait d'avoir deux gouttes d'une version antérieure ? Il y a 11 numéros, à vous de voir celui qui vous interpelle. Des descriptions pour se remémorer les choses ici, , ailleurs , dans ce coin aussi.
   J'ai très peu de jus des différentes versions, ce qui me pousse à lancer la grande tombola annuelle de Saint Patin en Mourçon afin de lâchement ne pas avoir à choisir  qui aura l'échantillon (le blog à des milliers d'adorateurs, comprenez moi ! ). Un petit mot sur le parfum ("c'est beau", "c'est moche" "chaussette", tout me va!), le numéro de la version que vous aimeriez découvrir et puis hop ! A l'ancienne : une main innocente, les yeux fermés et un tirage au sort dans un chapeau ! Celles/ceux qui sont déjà passés, juste un numéro et je comprendrai facilement normalement !



Illustration : Elodie Lahaye



 ... Voilà, je vous disais bien que j'avais l'air d'une poule (sous ecstasy) devant un couteau (un chapeau) en ce qui concerne les relations publiques !!!
    
  


         

14 commentaires:

  1. Ah quelle belle idée!
    tu sais que mon flacon attend sagement que je puisse le récupérer, donc pour l'instant je peux dire rien d'autre que "c'est beau" ;-)
    Je n'ai pas d'hésitation sur le numéro à choisir: le 3, là ou tout a commencé. J'ai très envie de découvrir d'ou tu es partie pour arriver à ton jus rêvé.
    Merci encore pour cette initiative, qui est bien dans l'esprit de ton blog!

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  2. Voila une idée excitante!
    En parcourant ton blog, justement certaines versions me rendaient curieuse et me donnaient furieusement envie de les découvrir, à savoir les 7,8 et surtout la version 11.
    Grâce à un forum, j'ai eu la chance d'acquérir un peu de ce précieux,à l'occasion d'un joli partage.
    Seuls quelques rares me font vibrer (l'ancien MKK, My Sin, Farnesiana et d'autres) et celui-ci m'a fait chavirer. A chaque fois que je le porte, c'est un enchantement et je retrouve des sensations lointaines. Lys Epona possède tout ce que j'aime dans un parfum : une aura, une profondeur, une belle animalité subtile et réconfortante, des facettes multiples qui s'harmonisent pourtant si bien entre elles.
    Il fait parti des miens dorénavant.

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  3. Alors... Il est beau, pas moche, peut-être un peu chaussette. Enfin ça dépend des fois, mais pas que.

    Trêve de plaisanterie, j'ai déjà raconté ma rencontre avec un cheval sombre et altier, mi-démon mi-apparition au beau milieu d'un champ de lys sauvages, j'aimerais bien croiser son ancêtre lycanthrope du n°8.

    En tout cas je le porte de temps en temps, toujours aussi noble et intrigant.

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  4. Cela serait, pour moi, un honneur d'être ta main innocente, et j'ai même un chapeau claque qui sommeille au fond d'un carton ! Quel plaisir de te lire
    Belle aventure à suivre et poursuivre :-)
    La passante

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  5. ps :
    ton illustratrice est tout simplement géniale ...
    bravo de vos choix respectifs
    La "re" passante

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  6. Bonjour,
    J'ai mis Lys Epona hier soir sur mes poignets avant de m'endormir. Bonheur. Ayant eu le privilege d'etre presenté a a bête il y a un mois ou un peu plus par vous même, avant la sortie , j'ai dû attendre la fin des vacances pour me procurer un flacon. J'en ai tellement rêvé pendant ce mois que je l'ai idealise.avec une certaine peur j'ai approche ce parfum si merveilleusement animal.. Des fois les reves deviennent realite.
    J'aurai bien aime sentir la version numero 9...

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    1. Bonjour,
      Ca me fait vraiment plaisir d'apprendre que le parfum a su vous séduire, et qu'il a passé le cap de l'idéalisation et du simple plaisir de la découverte!
      Quant à cette version 9... Et bien c'est celle que vous avez en flacon! Si juste avec des mots l'envie penche vers elle, c'est que tout se trouve en accord parfait finalement!!! Cela montre aussi qu'à force d'écrire avec enthousiasme je ne suis parfois pas très claire surtout ;-)
      Les versions à découvrir sont les 2,3,4,5,6,7,8,10,11

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    2. Gloups! J'avoue avoir devorer le blog tout entier en une soiree d'insomnie! J'aurai bien aime tester le numero 5 le mal aime..

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  7. Bonjour, très bonne idée Cymo !
    alors peut-être le n° 3, le début de "il était une fois un cheval ...".
    Je t'embrasse
    Olympia

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  8. Olympia!!!
    J'ai mis hier soir mon costume Jacques Martin et fait gagner tout le monde comme il y avait peu de demande... Si tu en rajoutes une, je ne sais si je vais pouvoir fournir!!!
    Le jeu est fini... Bon, si j'ai triché en faisant gagner tout le monde je dois pouvoir trouver de quoi mettre N°3 en fiole une fois de plus ;-)

    Bises!

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  9. Merci sinon c'est pas grave je n'avais qu'à me bouger plus tôt ! Je suivrais les commentaires.
    Depuis la rentrée j'ai un peu déserté les zones parfumées d'internet pour des remugles imposés et
    beaucoup moins raffinés ; heureusement j'ai des munitions dans mon sac ;-))
    bises
    Olymp

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    1. Ha mais j'ai envie que tu le sentes! Je n'ai pas les flacons sous la main (comme d'hab!), je sais que le 3 est celui que j'ai le plus entamé mais je pense qu'il y a tout de même de quoi faire!

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  10. T'entendre et te sentir, ouiiiii, mais te lire ! ah te lire <3 <3

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    1. ... Ca me touche tu sais !!! Du coup je ne sais plus rien écrire... Merci Liv' !

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