Illustration : Elodie Lahaye |
(...) " La garde et le lys, ou quand la femme fatale rencontre le cavalier sauvage !!! Un détour dans cette petite rue et Paris abandonne ses odeurs de grande ville, ses odeurs de bitume, d'échappement de voiture, de gens, de plastique.
Le grand bâtiment parsemé de fenêtres balaie tout et exhale le souffle tiède des box : les écuries de la Garde Républicaine.
Derrière ces murs les chevaux palpitent, la croupe frémit, le foin se bat entre moiteur et poussière.
La rue bascule, plonge dans un ailleurs sauvage. L'air chaud se sature de l'odeur des bêtes, de leur peau luisante, de leur selle patinée, de leur litière.
Ca sent le sabot, la botte, la cravache, la ruade, les galops.
Et soudain, dans le vent tiède, passe une femme les bras chargés de lys envoûtants... Une opulence blanche et vénéneuse s'empare de l'atmosphère animalisée, l'enrobe comme un gant souple, se mêle au manège avec assurance, capiteuse et vive.
C'est une danse sensuelle éprise de liberté.
A ce moment là, une femme, baignée de lys narcotiques, revêt la veste imprégnée du cavalier...
Ce parfum est une femme vénéneuse et sûre d'elle, une courtisane dompteuse d'étalon, un dandy qui excite la jalousie de ses maîtresses avec cette fleur qui pourrait être l'odeur d'une autre, un aventurier qui brouille les pistes ...
Une articulation autour du Lys, Foin/Maté/Cuir, un blanc narcotique, animal et sec mais qui laisse parfois échapper la moiteur des corps, de l'air.
Quant aux notes... Je ne peux que donner quelques chemins pour celles que j'aime et qui me viennent en tête, c'est surtout une articulation :
*Tête : Tonitruante sur une variation camphrée/térébenthine, une claque.
- Ouverture lys vert (pas aqueux) ourlé de fleurs blanches, narcisse, maté, lavande "poussiéreuse"?, pour un départ limpide et tiède, floral, âpre.
*Coeur : Cheval vivant, box et lys.
- Glissement vers un lys narcotique, mur, pourrissant, développant un aspect cire se mêlant au cuir. Une fleur d'oranger huileuse en accompagnement ?
- Le maté devient foin, avec une note houblon, levure.
- Balance entre opulence huileuse et poussière lourde. A peine un Iris/rose façon rouge à lèvres ancien (rance !) pour poudrer le cuir façon minaudière ?
*Fond : Peau chaude, le souvenir.
- De cuir et santal qui tend vers un animalis, tout en gardant le lys en majesté !
Ce que je sais : il ne doit y avoir aucune vanille, sous peine d'apocalypse, pas de sucre, sous peine de cataclysme... Peut être un Ambre, s'il tend vers le coté médicinal/térébenthine...
Et si je parle de litière du cheval ce n'est pas pour avoir du bourgeon de cassis : je n'arrive pas du tout à l'imaginer ici !
Voici donc un bout de ce qu'il y a dans ma tête, en espérant que cela soit compréhensible et finalement plaisant. "(...)
J'aime cette démarche novatrice de partager vos émotions créatives ; merci de nous conduire vers la découverte de cet univers.
RépondreSupprimerWA
Merci à vous pour ces mots, cette aventure fut - et est toujours ! - pour moi un tel tourbillon, que la partager ici et savoir qu'elle est suvie est un vrai plaisir !
SupprimerSimone Signoret dans "Manèges" , la cravache à la main , ben ça promet , je le sens déjà...
RépondreSupprimerOlympia
Dora!!! Je n'y avais pas du tout pensé... Quel film! Elle y est sublime (Blier n'est pas en reste!). Entre garce et condition feminine de l'époque...
SupprimerJ'adore!
C'est tout tellement toi ce dessin d'Elodie, j'adore ! :-)
SupprimerC'est tout à fait ça oui, j'adore moi aussi :-)
RépondreSupprimerA croire qu'elle m'observait !!!
A croire qu'elle te connaît bien LOLLL
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